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Samedi 15 octobre, il est 8h30 et tout le monde s'affaire, les baptêmes récupèrent leurs combinaisons alors que les sept prospecteurs embarquent sur le bateau. 9h00 nous quittons le quai direction Creus pour trouver de nouveaux sites de plongée. Dès la sortie du port une grosse houle d'Est nous accueille avec des creux de 1m et parfois 2m, elle ne nous quittera pas de la journée.
L'idée consiste à cartographier avec le PC et Maxsea et balancer une équipe pour voir dès que l'on suspecte quelque chose d'intéressant.
• 1er objectif
une remontée de -60m en face de Puerto de la Selva indiquée sur la carte SHOM. Le scan nous donne un fond désespérément plat. Inutile de gaspiller une palanquée ici.
Direction Cabo Gros, après qq minutes de scan, des spots apparaissent, mais la forte houle et
la proximité de la côte nous fait également renoncer à envoyer une palanquée. Néanmoins ce
site méritera qu’on y descende un jour...
Nous traversons la baie et attaquons le scan au large de "Bajo del Molino". Avec Francois
nous nous équipons et nous préparons à aller y faire une plongée au trimix. Largage de la
palanquée au dessus d'une roche sur -50m. Le site est sympa, gorgones, langoustes, murène et
clair jusqu'à -55m, en dessous la luminosité baisse graduellement jusqu'à -69m. Retour sur la
tête de roche à -46m, nous sommes à 15 minutes de plongée et il reste deux sites à plonger ce
matin, on remonte...
A 12h30, Coup de fil de Didier, inutile de venir les récupérer à casa pépé comme prévu à 15h, aucun des baptêmes n'est encore dans l'eau.
La houle est trop forte à Peyrefite et ils se rabattent sur la pointe d'en Baux au niveau du cimetière de PV.
Maintenant direction l'ile de Portalo où l'on scanne rapidement la face nord. On y envoie la deuxième palanquée JC et Philippe sur un tombant -30m/-46m farci en langoustes semble-t-il, leur programme est de plonger sur le tombant puis de rejoindre le bateau mouillé sur l'épave du Woodside trouvée cet été.
Une fois au mouillage la troisième palanquée Julien et Mathieu s'immerge pour prospecter autour de l'épave. François se réimmerge sur l'épave avec Laurent. 14h fin des plongées du matin, direction une crique à l'abri de la houle pour l'apéro et le déjeuner. En route je sonde furtivement sur la face Est de Portalo un gros sec de -6m à au moins -50m. Il faudra revenir...
Il est 15h nous déjeunons au soleil, pas de vent avec une pensée pour nos camarades baptiseurs qui en chient... A 16h on lève le camp, direction un spot que j'ai trouvé avec Jeff par hasard cet été et que j'ai déjà partiellement cartographié. Tête de roche -26m, le fond est à -50M. Deux palanqués s’immergent dont l’une au Nitrox 30% qui devra se limiter à -
40m. Beau profil très dénivelé de -22 à -51M. Sans doute grâce à la proximité de la réserve intégrale sur Encallador, il y a du poisson : mérous et barracudas entre autres. Pendant ce temps François laisse dériver le bateau, quand attiré par un « haut fond » sur -40m il reprend la cartographie pour y découvrir une belle patate au profil -38m/-65m, qu'il faudra venir
plonger une prochaine fois...
Il est grand temps de rentrer au port. Une journée bien remplie : 3 nouveaux sites plongés ce
jour et 3 nouveaux spots scannés à plonger ultérieurement. Le soir, grosse plancha aux MBH
avec les baptiseurs, qqs baptisés et les prospecteurs.
Dimanche matin, la houle est tombée et il n'y a pas de vent. Objectif prospection sur l'Alice Robert. Il s'agit d'aller vérifier la présence de la poupe sur un point GPS que l'on m'a communiqué. Certains plongeront la partie habituelle de l’épave soit parce qu’ils sont limités à 40m, François et Domi en formation trimix, soit parce qu'ils n'ont jamais plongé sur le
Bananier. Arrivé sur site, un zodiac est déjà à la récupération de ses palanquées. A voir les parachutes dériver vers le Nord, il est évident qu'il y a un très fort courant de Sud. On balise la bête et on largue bien en amont de la balise pour ne pas rater l'épave. Tous remontent avec un sourire jusqu'aux oreilles. Le jus est ultra violent jusqu'à -20m et nul en dessous. Par contre la visibilité est très bonne : plus de 20m. La rotation suivante essaiera donc de plonger sur la poupe qui si le point est bon se situe à 305 mètres à l’Est de la partie principale. La cartographie Maxsea en basse résolution ne donne rien de très probant, tout juste un petit dénivelé de -47m à -49m. 1er essai de balisage raté, avec le jus la balise ripe sur le sable. Pour le deuxième jet de balise on alourdie la gueuse et on rallonge le bout. Cette fois la balise tient sur place. Julien et Oliver partent en premier avec de l’air et des mélanges déco nitrox. Avec Didier, nous nous mettons à l’eau en second avec des mélanges trimix normoxiques. Pendant la descente on voit le bout s’éloigner puis disparaitre. Arrivés au fond, il nous reste à retrouver soit la balise soit l'épave. Coup de bol, nous tombons sur le sillon que la balise a
laissé au 1er lancé raté. On prend donc l'option de remonter ce sillon. En 1 minute, on trouve la tôle. L'épave s'étage de -39m à -50m et le morceau d’épave est plutôt petit. La poupe est plantée dans la vase de 3/4 travers. Elle est complètement recouverte de filets à grosses mailles, de chaines, d'ancres et même d’un chalut. On y trouve le canon arrière et le safran.
Une pale d'hélice émerge de la vase, malheureusement à cause des filets impossible de s'en approcher. La fin de plongée approche et là une vision désagréable : notre balise est prise dans les filets sur les parties hautes. Quelques coups de sécateur plus tard, l'affaire est réglée et la balise est libérée. 18 minutes : Il est l'heure de remonter...
Retour au port et rangement du matériel. C’est à ce moment que je quitte le navire. Mais une poignée d’irréductible retourneront voir Alice au pays des merveilles l’après midi après un déjeuné à l’Escale. Vu la visibilité aujourd’hui, je les comprends ?.
6RiL